Rio Grande 3/3 L’Évasion

Karla est entrée dans la pièce :

- J’ai tout de suite eu des doutes sur toi. Tu t’es retrouvée un peu trop facilement dans mon lit. Trop beau pour être vrai. Tu crois que je ne t’ai pas repéré avec ton petit numéro d’allumeuse dans mon bureau hier ? Ce matin, je t’ai vue fouiller dans mon portable ! Par contre, je ne regrette pas. Tu es une vraie chaudasse au lit. En plus, je venais d’avoir la réponse à un des mails que j’ai envoyé hier. La fameuse école où tu es censée avoir obtenu un de tes diplômes ? Ils ne connaissent aucune June Foster. C’est con hein ? Je connais très bien le directeur de cette école. Je voulais juste voir jusqu’où tu irais !

Tu pensais pouvoir me tromper petite fliquette ? C’est la première fois que j’ai une petite fliquette à ma merci. Un fantasme de plus qui va se réaliser. Je ne te remercierais jamais assez de satisfaire mes fantasmes les plus hard. Dommage que tu n’ai pas ton uniforme ! Ne bouge pas ma petite chérie, je reviens. Suis-je bête dans ta position, tu vas avoir du mal à bouger.

Elle était vêtue d’un corset en cuir et d’une mini-jupe de la même matière. Elle était juchée, de plus, sur des talons démesurés.

Elle tenait à la main un martinet en cuir noir. Qui pendait le long de sa cuisse :

- J’aime bien recevoir quelques coups de martinet, annonça Karla. Mais j’aime surtout en donner. Alors imagine avoir une petite fliquette, doublée d’une petite garce, sous la main pour m’amuser. Merci de ce cadeau, ma chérie !

J’ai toujours eu envie, moi aussi, d’essayer ce genre de jeu, sans passer à l’acte. Seulement beaucoup plus soft que ce qu’il n’allait pas manquer de m’arriver. Mais surtout pas dans ces circonstances. Avec quelqu’un de confiance et que ça reste un jeu. Là, ce n'était plus du tout du jeu. Jusqu’où allait-elle aller ?

D’ailleurs Karla m’annonça la couleur :

- Là, on ne va pas jouer, ma cocotte.

Enfin, si moi je vais jouer. Toi par contre, pas trop ! Pas du tout même. Tu vas pouvoir mordre tes lèvres quand je vais te flageller les fesses ! Dis-moi si tu as trop mal … oh et puis non, ne me dis rien !

Les lanières de cuir cinglaient mes fesses, puis le bas de mon dos. J’ai serré les dents, tout en en serrant les chaînes afin de ne pas crier. Je ne sais pas combien de temps j’allais tenir ainsi, mais j’avais l’intention de ne pas lui donner ce plaisir, du moins le plus tard possible.

Karla, positionnée derrière moi fit le tour et s’approcha de moi :

- Relève la tête et regarde-moi dans les yeux, me dit-elle en me pinçant un sein :
- Aiiiieeee
- Mouii, ça fait mal ça hein ? A minaudé Karla. C’est sensible les tétons, surtout quand ils sont tordus comme ça, hein pouffiasse ?
- Aiiiieeee
- Maintenant, on va vraiment tester ta résistance, connasse, lâcha Karla en se replaçant derrière moi et en faisant cingler à nouveau les lanières sur mes fesses, cette fois bien plus fortement.

Après qu’elle eut mis dans ma bouche un bâillon avec une boule en caoutchouc rouge, elle me dit :

- Voilà, comme ça, je ne vais plus entendre tes jérémiades.

Je laissais échapper un faible gémissement, malgré le bâillon, puis un autre pour les coups suivants. Mes jambes flanchent également. Ça a tiré dans les bras tendus par les chaînes, qui supportent maintenant tout le poids de mon corps.

Karla enchaîne maintenant les coups, tout en ricanant et en se moquant de moi. Je gémissais de plus en plus et de plus en plus fort. Je me retenais toujours de crier, même si mes cris auraient été assourdis par le bâillon. Je ne voulais toujours pas lui donner ce plaisir-là.

Je commençais à me demander comment tout ça allait finir, quand j’ai entendu des bruits de pas à l’entrée de la pièce. Quelqu’un est arrivé dans mon dos. Je ne voyais pas de qui il s’agissait :

- Nous venons chercher le colis Karla ! A annoncé une voix avec un fort accent hispanique derrière nous.

- Déjà ? Tu ne peux pas me laisser m’amuser encore un peu avec elle, Pablo ? Juste un jour ou deux ! Aujourd’hui seulement, même !
- Impossible, j’ai à faire. Je retourne au Mexique demain, je ne l’emmène pas avec moi. Mais c’est urgent, on doit se débarrasser d’elle. Pas de grain de sable dans l’organisation, et elle, s’en est un. Qui sait si elle n’a pas déjà prévenu ses petits copains du FBI. Si elle disparaît de la circulation, plus de traces, plus de preuves.
- Qu’est-ce que vous allez faire d’elle ?
- On aurait pu la , l'abandonner dans le désert aussitôt la frontière passée. Personne ne serait allé la chercher là-bas, hormis les coyotes. Mais on a un autre plan pour elle.
- Quelle sorte de plan ?
- Elle est plutôt bien foutue. On va d’abord la rendre accro à l’héroïne, une fois que ça sera le cas, elle aura sa dose de GHB tous les jours et elle finira dans un bordel de Tijuana.
- Amusant en effet, hein la fliquette ? a ricané Karla. Je pense que tu devrais avoir un certain succès là-bas !

J’essayais de me débattre, de parler, mais toujours bâillonnée, je ne pouvais sortir que quelques grommellements assourdis. Karla continua (un peu à la manière de Clint Eastwood dans l’inspecteur Harry) :

- Je sais ce que tu te dis pétasse. Ma hiérarchie sait que je suis là …

Eh oui ! Ils savent … Quand ils viendront m’interroger, je ne le nierai pas. Je leur dirai même qu’on a baisé toi et moi toute la nuit. Mais je leur dirai aussi que tu es partie ce matin et que je n’ai plus eu de tes nouvelles depuis. Ils n’auront aucune preuve, rien ! Qu’est-ce que tu crois ? Que je ne sais pas que le FBI me surveille depuis longtemps ? Ils n’ont rien ! Rien de rien. Et ils n’auront rien ! Leurs présomptions, ce qu’ils croient, je n’en ai rien à foutre. Et toi tu seras loin, tu feras la pute dans un bordel. Amusant non ?

Pablo reprit :

- Je suis venue avec deux hommes seulement, et j’ai besoin d’eux ici au Texas, pour la journée.
C’est toi Karla, qui va la prendre en charge. Tu l’emmènes, tu passes la frontière, deux autres de mes hommes la récupéreront ensuite. Point de rendez-vous, le village de San Juan, après la frontière, de l’autre côté du Rio Grande. Moi, je dois aller à Laredo.
- Je n’ai pas que ça à faire !

Pablo s’est approché de Karla, l’a saisie par le cou et a serré :

- Tu fais ce que je te dis. Souviens-toi qui te paye ! Tu es à notre service, tu obéis … Compris ?
- Oui … oui, Pablo … Lâche moi, tu me fais mal …
- Obéis, c’est tout. Et va te changer. Le FBI peut débarquer à n’importe quel moment. Il ne faut surtout pas qu’ils trouvent la fille ici.

Karla, m’a rhabillée et aidée des sbires de Pablo m’a menotté les poignets et attaché les chevilles. Les deux types m’ont portée jusque dans le coffre d’un gros SUV sombre.

Karla a pris la route.

D’abord, me débarrasser de ces menottes. Je sais utiliser une paire de menottes. C’est un des attributs du policier. Une paire de menottes, sans la clé, impossible de s’en débarrasser. Là, ce sont juste des accessoires pour des jeux SM. En tirant un coup sec, je pourrais les ouvrir sans la clé.

J’ai essayé. Des jouets, d’accord, mais des jouets solides. Pourtant, à force de tirer dessus, les menottes ont fini par céder.

Cette conne a cru qu’elle allait me garder prisonnière avec ses joujoux ?

Une fois mes mains libres, j’ai détaché mes chevilles. Coincée dans le coffre, il ne me restait plus qu’à attendre. Karla allait avoir une surprise en me sortant de là. Il y aurait peut-être des hommes armés avec elle. On verra bien ! Et puis, leur attention sera ment relâchée. Ils vont penser avoir affaire à une femme pieds et poings liés. De toute façon, je n’ai pas le choix. Anticiper, agir, s’adapter.

Nous roulions depuis plus de quatre heures. J’estimais le temps pour rejoindre la frontière à environ trois heures quarante-cinq de route.
Karla, semblait rouler prudemment, évitant les excès de vitesse, afin de ne pas être contrôlée sur la route. Avec moi dans le coffre, il fallait éviter d’être arrêtée par la police.

Nous avons certainement passé la frontière, sûrement vers Ciudad Acuna. Il y a dix minutes, nous avons ralenti, puis nous nous sommes arrêtés une minute à peu près, avant de repartir. Surement la frontière. Nous n’avons pas été contrôlés.

Même si je m’étais détachée et que le sang s’était remis à circuler, notamment dans les jambes, coincées dans ce coffre, en chien de fusil depuis plus de trois heures, je commençais à m’ankyloser. De plus la route depuis deux minutes commençait à être mauvaise. A chaque nid de poule, mon dos rebondissait contre le plancher du coffre de la voiture.

Le véhicule s’est arrêté. Karla a coupé le moteur. Étions-nous arrivés ?

J’ai entendu Karla sortir de la voiture, puis râler en faisant le tour du SUV :

- Ces imbéciles sont en retard !

Elle était seule, apparemment, c'était ma chance.

Au moment où elle a ouvert, elle s’est pris mon pied sous le menton. Karla partit en arrière à la renverse et se retrouva les fesses au sol dans la poussière du désert.

Je me suis précipité sur elle. Je l’ai immobilisée au sol. D’un coup sur la tête, elle a perdu connaissance.

Je lui ai attaché les poignets et les chevilles avec de la corde que j'ai trouvé dans le coffre. On allait éviter les menottes de pacotille. J’ai bien serré les liens. Impossible qu’elle ne se libère. Je l’ai bâillonnée en plus :

- Comme ça tu fermeras ta gueule !

Satisfaite de mon travail, je lui ai décoché un coup de pied dans les côtes.

- Et ça c’est pour les violences policières, connasse.

J’ai traîné Karla, sans ménagement et toujours inconsciente vers le véhicule. Je l’ai soulevé comme j’ai pu et je l’ai hissée à l’arrière du SUV :

- Chacune son tour, dis-je en refermant le coffre du véhicule

Nous étions à une centaine de mètres d’un village, au milieu de ce qu’on appelle la forêt de cactus, sur ce qui ressemblait à une aire pour les poids lourds. Pas un chat à l’horizon.

J’allais repartir avec Karla dans le coffre, quand un 4X4 est arrivé dans un nuage de poussière et s'est garé devant le SUV. Un autre s’est mis en travers derrière. Entre les cactus assez denses à cet endroit du désert, je ne les ai vus qu'au dernier moment.

Je n’avais pas eu le temps de monter dans le SUV et encore moins de démarrer le moteur. Impossible donc de fuir.

Quatre hommes sont descendus du 4X4 de devant et trois de celui de derrière. Tous des mexicains. Surement des membres du cartel. Les hommes de Pablo, venus me récupérer. Ils devaient être deux, ils étaient sept. Tous étaient armés.

Celui qui semblait être le chef s’est approché de moi. Un de ses hommes avec un fusil à la main se tenait derrière lui. Les autres sont restés à distance :

- Tu es Karla ? me demanda-t-il en anglais avec un fort accent.

Ils me prenaient pour Karla. Manifestement, ils ne l’avaient jamais vu.

J’ai hoché la tête. Je voyais la porte de sortie. Et puis, je n’avais pas d’autre choix.

- Où est la fille ?
- Dans le coffre, répondis-je en espagnol, en montrant d’un geste du menton le SUV.

Le chef fit un signe à l’autre qui alla ouvrir le coffre.

Ils découvrirent Karla attachée et bâillonnée, qui manifestement avait repris connaissance. Elle avait beau gigoter et essayer de parler, son bâillon l’en empêchait.

Le chef fit signe à deux des hommes qui attendaient plus loin de venir prendre le « colis » et de le charger à l’arrière du 4X4 positionné devant le SUV.

Le jeune mexicain avec le fusil qui avait ouvert le coffre me regardait fixement. De mon côté, j’avais la nette impression de l’avoir déjà vu. Il était tout jeune. Dix-huit ans, peut-être même moins. Ça ne me revenait pas.

J’ai eu un flash. Le jeune mexicain, qui m’observait. Je me suis souvenu. Il y a 4 ou 5 ans, alors que je patrouillais en uniforme le long de la frontière.

Avec les collègues, nous avons intercepté un groupe de clandestins.

Nous allions les embarquer, quand un jeune garçon s’est approché de nous. Il avait peut-être douze ou treize ans à l’époque.

- Mi padre …. Por favor, mi padre …
- Qu’est-ce qu’il dit le latino, me dit le chef de la patrouille réputé raciste, sachant que je parlais espagnol.
- Son père. Attends, je vais voir ça.
- Dépêche-toi, on n’a pas de temps à perdre avec ces connards, on embarque tout le monde et on dégage de là, j’ai envie de rentrer chez moi de bonne heure.
- Qué pasa ?
- Mi padre esta herido … en el desierto
- Qu’est- ce qu’il baragouine ?
- Son père est blessé
- Qu’est-ce que ça peut nous foutre ?
- S’il est blessé dans le désert, il va y rester !
- Justement on en a rien à battre, on se casse de là, qu’il crève ! Un de moins !
- T’es trop con Jack ! Je ne le laisse pas, partez, je vais voir avec le garçon !
- T’es chiante June ! Démerde-toi, nous on se barre. Garde une bagnole si tu veux. Nous on embarque les autres.

Le garçon m’a amené à son père qui avait une jambe cassée et qui commençait à se déshydrater.

Il était en piteux état. Il souffrait.

Le sourire qui a illuminé son visage quand il a vu revenir son fils. Même si son fils est revenu avec une policière, il était soulagé.

Je l’ai fait boire, j’ai donné les premiers soins, notamment une attelle provisoire à sa jambe. Il répétait « gracias … gracias » sans arrêt à mon attention. Le gamin surenchérissait « gracias »

Je l’ai aidé à monter à l’arrière du pick-up et je l’ai amené à l’hôpital ensuite. Le père et le fils m’ont remercié, j'ai sauvé la vie du père.

Ils ont dû être expulsés après, père et fils, je ne les ai jamais revus, et voilà que plusieurs années plus tard je me retrouvais face à face avec le gamin, qui avait bien grandit ! Et qui faisait maintenant partie du cartel de Monterey.

Manifestement, il m’a reconnu. Est-ce qu’il allait me dénoncer à son chef ? Mon plan tombait à l’eau, Pire, j’allais à nouveau être prisonnière et à la merci du cartel.

Vu le regard du gamin fixé sur moi, il allait me dénoncer. C’est sûr.

Même si j’avais peu de chance de m’en sortir, j’étais prête à défendre chèrement ma peau. Même, j’étais décidée à y rester ici en me défendant, plutôt que de me résigner au sort que le cartel me réservait. J’avais récupéré le flingue de Karla dans la voiture, il était passé sous ma chemise dans mon pantalon contre mes reins, j’ai commencé à faire un mouvement pour m’en saisir. Si j’arrivais à mettre une balle dans la tête des deux qui étaient devant moi … Les autres étaient restés plus loin … Peut-être … De toute façon, je n’avais pas le choix …

Le gamin a refermé le coffre, étouffant définitivement les grognements de Karla.

Il me fit un signe de la tête avec un léger sourire au moment où il s’est retourné vers moi. Ses lèvres ont prononcé « Gracias ».

- On part de là, a annoncé le chef en se retournant pour monter dans le 4X4.

Puis à mon attention :

- OK, on y va, tu peux rentrer chez toi Karla, me dit le chef

Tous les hommes en armes sont remontés dans les deux 4X4.

Ils ont démarré dans un nouveau nuage de poussière.

Le gamin m’avait reconnue bien sûr. Il faisait maintenant partie du cartel. Pour nourrir sa famille, sûrement qu’il n’avait pas eu le choix. C’est comme ça que ça marche dans les barrios. Je ne porte aucun jugement là-dessus.

Par reconnaissance, pour mon geste vis-à-vis de son père, il avait choisi de se taire

La situation était plus que cocasse. Ils avaient embarqué la vraie Karla, me laissant libre.

J’ai démarré le SUV fait demi-tour et j’ai repris la route vers la frontière, à quelques kilomètres. Une fois de l’autre côté, il ne pouvait plus rien m’arriver.

A la première station-service, ou au premier bar, je téléphonerai à la cheffe et le FBI viendra me chercher.

Du côté des mexicains, la supercherie ne tardera pas à être découverte, mais moi, je serai loin.

Au pire pour Karla, c’est elle qui irait faire un séjour dans un bordel de Tijuana. Mais je pensais bien qu'ils s’en apercevraient avant qu’elle n’y atterrisse. Enfin, ça lui servira de leçon à cette connasse de Karla.

Le seul hic, c’est que, sauf si elle revient aux Etats-Unis, cette conne va échapper au FBI. Par contre, elle était grillée et plus que grillée. Plus d’empire financier. Peut-être bien qu’elle finirait dans un bordel finalement ! Elle n’était plus utile au cartel. Après, dans un bordel, elle serait dans son élément. La place rêvée pour elle. Salope !

J’ai pu rapidement avertir l’agent spécial Jones, par l’intermédiaire de la Cheffe.

Ils ont envoyé un hélicoptère me récupérer à la frontière dans le bled où j’avais trouvé refuge.

Il fallait faire vite pour arrêter Pablo avant qu’il ne quitte le pays. Nous sommes allés à Laredo toujours en hélicoptère. J’étais la seule à pouvoir identifier Pablo. Le FBI l’a cueilli là-bas. En fait, il voulait passer au siège de l’établissement financier qui blanchissait l’argent sale, pour récupérer une partie à son compte. Il jouait double-jeu avec le cartel.

C’est avec une valise pleine de billets à la main, que le FBI l’a coincé à la sortie de la Laredo Bank of Investment.

Pablo Gutierrez de son vrai nom était un des lieutenants du parrain du cartel, responsable des liaisons avec les USA.

L’arrestation de Pablo et le fait que Karla soit hors-jeu, mettait en l’air tout le circuit de blanchiment, et fit très mal au cartel de Monterey. Il leur faudrait du temps pour remonter un réseau.


Ce matin, je suis à nouveau convoquée chez la Cheffe. Ça devient une habitude, ça va faire jaser à force !

Mais, cette fois, c’est pour des félicitations et une promotion. J’ai eu le droit au couplet « Je vous avait dit que je m’en souviendrais blablabla … ».

Un peu de reconnaissance de temps en temps, et une petite augmentation à la fin du mois, ça ne mange pas de pain.

Je suis retournée à la crim. Retrouver mon vrai métier, mes enquêtes en cours, les collègues m’a fait bien plaisir, même si cette mission d’infiltration aura été plutôt intéressantes, même si ça a été mouvementé. Une sacrée expérience !


Karla ? Finalement, elle n’a pas terminé sa carrière dans un bordel. La supercherie a dû être vite éventée. Ne servant plus à rien au cartel, ils l’ont déposée à la frontière. Ils ont été magnanimes avec elle. Surement pour services rendus. Vu le genre de la maison, elle aurait très bien pu finir sa carrière au fond d’un fleuve, des poids attachés aux pieds, ou carrément à ma place dans ce bordel de Tijuana. Elle a eu le tort de revenir aux Etats Unis, Le FBI a retrouvé sa trace. Elle est en ce moment incarcérée et attends son procès. Un certain nombre d’années de détention l’attendent.

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